Établi à la façon d'une confortable villa Belle-Époque, au centre d'une
agréable parcelle d'angle, ce petit immeuble apparaît au début du
boulevard Garnier tel un écran de télévision rivé sur le large. Composé
de deux volumes encastrés, il regroupait à l'origine trois appartements.
Sa composition épurée, sa répartition sur trois niveaux équivalents et
ses vues mono-orientées sont autant de détails qui rapprochent ce projet
de ceux d'architectes brésiliens, tels Niemeyer ou Reidy. Le
rez-de-chaussée, en retrait sur trois des quatre faces, constitue un
piédestal solide aux deux étages supérieurs. Ceux-ci, encadrés par une
dalle de béton, forment un volume monumental, dont la façade principale a
été biseautée, sans doute pour favoriser la pénétration de la lumière.
Les parois et baies vitrées ont été repoussées pour laisser place à deux
balcons étendus sur toute la largeur du bâtiment. En haut, un minutieux
claustra, chef-d'oeuvre de maçonnerie, tend à rendre à l'habitation cet
espace emprunté, en refermant symboliquement le volume amputé. Daugrois
et Barnier, architectes royannais ayant pris part à la Reconstruction,
signent ici une réalisation originale. On doit également à Barnier le
projet de l'école du Centre et une active participation dans le cadre de
l'opération de lotissement de l'îlot 16
http://www.c-royan.com/arts-culture/architecture/architecture-1950/royan-1950/entry-904-petit-immeuble-la-perriniere.html