Située tel un petit immeuble en bordure de rue, la villa « Hélianthe »
doit sa courbe à la nécessité de raccorder la bande bâtie du boulevard
de la Grandière au siège des Ponts et Chaussées, construit quelques
années auparavant, par le même architecte bordelais. Elle se décompose
en un rez-de-chaussée disparaissant dans la pénombre, un premier étage
en porte-à-faux, supporté par une série de fins poteaux métalliques et
un second étage dont le retrait libère une grande terrasse. Son plan
était initialement conçu pour accueillir trois logements et un cabinet
dentaire. La façade principale, largement exposée aux rayons du soleil
et au littoral, a été pensée pour offrir une multitude d'ambiances aux
espaces intérieurs. L'utilisation de claustras et de retraits apporte la
profondeur et la légèreté utiles au traitement de la lumière. La mise
en valeur des éléments structurels permet, quant à elle, de jouer avec
les pleins et les vides. Libérées de toute contrainte constructive, les
parois, béantes sur l'océan, ont été mises en retrait et laissent deux
coursives courir tout le long du bâtiment. Certes, l'ensemble de ces
dispositifs architecturaux est nourri d'exemples d'outre-mer et du
Brésil, mais
Yves Salier, élève et collaborateur de Claude Ferret, fait preuve ici
d'une grande imagination plastique en empruntant très tôt ce vocabulaire
balnéaire.
http://www.c-royan.com/arts-culture/architecture/architecture-1950/royan-1950/entry-882-maison-de-ville-helianthe.html