Pessac, Mérignac, Villenave d'Ornon, Bègles & la CUB

La CUB (Communauté Urbaine de Bordeaux) est devenue depuis le 1er Janvier 2015 Bordeaux Métropole elle est la seconde métropole de droit commun par sa population après celle de Lille (Paris et Marseilles ont des statuts particuliers et Lyon est une collectivité territoriale.
De toutes les communes qui forment aujourd'hui Bordeaux Métropole je me pencherais sur celle qui sont les plus significative en matière d'architecture du XX eme siècle soit celles qui ont profité de l'embellie économiques de Bordeaux après guerre qui s'est traduit par une population qui a exploser ce qui a indirectement influencer l'investissement dans des édifices publics, la construction de lotissements et de maisons particulières soit celles qui sont le plus proche de Bordeaux soit essentiellement Mérignac, Bègles, Talence, Gradignan, Pessac et Villenave d'Ornon. J'ai préféré par exemple classé Ambès dans un autre article lié aux communes de l'entre-deux mers.
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Mérignac

Après la Seconde Guerre Mondiale, Mérignac connaît comme le reste de la France un pressant besoin de logements et de nouveaux édifices de services. Dès les années cinquante, le maire Robert Brettes entame un programme d'urbanisation intensive. Champs, chartreuses et parcs disparaissent sous les engins de chantier au profit de bâtiments géométriques. Les bois Pont-de-Madame et Pin Galant, entre autres, s'évanouissent ainsi au profit d'habitations. Les ruisseaux sont canalisés dans des buses et les étangs asséchés. Le vaste Château du Parc est rasé au début des années soixante, ainsi que le manoir lui faisant face, remplacés par des barres et des tours d'habitation de part et d'autre de l'avenue de l'Yser.


Carte postale des années 50 d'une vue aérienne des nouveaux quartiers

À cette période surgissent le bureau de poste actuel, collèges et lycée, le stade, des logements sociaux comme celui des « Fauvettes », une zone commerciale nommée aujourd'hui Mérignac Soleil, et quelques bureaux dont le bâtiment très singulier des anciens laboratoires pharmaceutiques Sarget, au bord de l'avenue Kennedy, dessiné en 1966 par Marcel Breuer. Il héberge actuellement le laboratoire Méda Pharma. Guillaume Gillet apporte sa contribution en dessinant la tour de la résidence Parc du Château. L'aéroport s'agrandit en conséquence, est équipé d'un radôme impressionnant et l'on assiste à la naissance d'une zone hôtelière. La population passe ainsi de 20 000 (1946) à 50 000 habitants (1975), avec le développement d'une industrie très dynamique autour, entre autres, de l'aéronautique et de l'armement.

Carte postale des années 50 d'une vue aérienne de Merignac au dessus des  nouveaux lotissements 


Pour l'architecture il faut noter des lotissements dont l'incontournable quartier du Burck séparant Mérignac de Talence se dernier étant fait d'un lotissement de maisons mitoyenne identiques d'un beau style fin 1950 et d'une citée d'immeubles d'appartements, et d'autres plus petit dont un proche du centre ville fait d'habitations mitoyennes modernistes.

Au niveau de l'habitat privé on peut noter de très belles villas d'architectes: Villa 1, Villa 2 et Villa 3
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Pessac

Ce n’est que dans la deuxième moitié du xixe siècle que le centre actuel de Pessac a été construit au milieu des vignes avec la place de la Ve République et la mairie, après le déplacement du cimetière jouxtant l’église.

Carte postale du centre de Pessac dans les années 60


Les quartiers construits au xxe siècle le sont souvent au détriment de l’aspect viticole initial de la ville. Par exemple, les quartiers dits de « Saige Formanoir » et du « Haut-Lévêque » ont été construits en partie sur les terres d’anciens châteaux de vins pessacais, et sur la forêt.




Pour l'architecture le lieux absolument incontournable est la Cité Frugès de Le Corbusier un véritable chef d'oeuvre urbanistique avec ses différents types de maisons les grattes ciels, les arcades, les zig zag et les jumelles. On peut noter pour l’anecdote la présence d'une villa 1950 juste en face.

La grande richesse de Pessac est justement au niveau des Villas de type art déco et moderniste (surtout des années 50), elles se trouvent en grande majorité dans des ilots avant d'atteindre le centre sur la droite quand on vient de Bordeaux: Villa d'angle art déco, Villa début 1950, Villa moderniste 1950 à pilotis, Villa moderniste en volume simple, Pavillon de plein pieds 1950, et la superbe villa asymétrique avec pied en "V". Je rajoute aussi cette incroyable et atypique villa 1970 néo médiévale.

Lorsque l'on passe le centre ville on trouve de rues datants des années 50 dont une belle villa à voir.

En continuant vers Allouette on peut noter la présence de la Presbytère Jean-Marie Vianney dans le quartier du Beutre qui est un bel édifice religieux mid-century modern.
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Bègles

Bègles devient la première banlieue industrielle de Bordeaux et la plus peuplée jusqu’en 1931. Trois ports contribuent à cet essor : le grand port relié au bourg par une rue, aujourd'hui avenue du Maréchal Leclerc, le petit port et le port Saint-Maurice. Sa population ouvrière et industrieuse contribue au particularisme communal ;

Entre 1925 et 1932, Alexis Capelle, maire socialiste de la ville, adopte le projet de construction d’une piscine avec des bains-douches dont la mise en service marquera les débuts de l’hygiène publique pour le plus grand nombre.

Carte postale des années 50 du carrefour de la poste

De 1959 à 1989, la ville est dirigée par l’Union de la Gauche réunissant communistes, socialistes, chrétiens, laïques et sans-partis. Durant cette période, la ville met en place un programme social important et se dote des infrastructures modernes typiques des années soixante, logements, assainissement, maison de retraite, crèche, bibliothèque. Elle construit des centres de vacances et de loisirs et fait de la petite enfance et de l'éducation sa priorité.

Au niveau architecturale on peut noter au niveau de l'art déco la Piscine / Bains douches de 1932 ( classée à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques) et l'ancienne manufacture de verres Saint Gobein sur le boulevard Jean Jacques Bosc.

Sur les boulevard on peut remarquer à gauche (en arrivant des quais) des constructions 1950 et 1960 dont un lotissement de maisons mitoyenne , des maisons de villes et des bâtiments commerciaux à droite une cité d'immeubles à appartements, des maisons mitoyennes, une maison de ville à 2 étages et un bâtiment commercial fin 1950.

A proximité de la piscine on trouve une villa de plein pied moderniste de style Case Study Houses,  parallèle au boulevard une grande villa cossu de la moitié des années 50 et donnant sur la route de Toulouse une villa 1950.

Pour les bâtiments publics proche des boulevard nous trouvons la salle Saint Maurice dans un style Space age.

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Villenave d'Ornon

À la Révolution, la paroisse Saint-Martin de Villenave-d'Ornon forme la commune de Villenave-d'Ornon. Une partie de la commune de Camblanes-et-Meynac est réunie à la commune de Villenave-d'Ornon.

Dans la deuxième moitié du xixe siècle, plusieurs quartiers s'agrandissent : Pont-de-la-Maye, Pont-de-Langon, Hourcade et Sarcignan. L'omnibus relie Villenave à Bordeaux et le chemin de fer passe en 1848 pour rejoindre Langon.
 En 1890, la commune est partagée en trois quartiers : Pont-de-la-Maye, le bourg et Courréjan. En 1902, le tramway remplace l'omnibus et, en 1911, la commune est électrifiée. D'autres quartiers se forment dans les années 1920 : Chambéry, la Générale, Rouquette, Madère…
La population a quadruplé entre 1794 et 1936, passant de 1 604 à 6 000 habitants.

Carte postale fin des années 60 vue aérienne du Pont de la maye Villenave d'Ornon

En 1954, la commune compte 10 000 habitants, 21 500 en 1968 et près de 30 000 aujourd'hui (31 027 exactement). Dans les années 1960, des usines et des entreprises s'installent dans les quartiers d'Hourcade, Courréjan, Chanteloiseau. Chambéry s'étoffe en zone résidentielle avec des petits commerces. La mairie déménage au Pont-de-la-Maye (actuelle C.P.A.M.), puis dans le domaine Canteloup, un château datant de 1777.

Au niveau architectural c'est autour de la route de Toulouse que l'on trouve le plus grand nombre d'architecture d’après guerre comme un lotissements de maisons de 2 types architecturales des mitoyennes et des indépendantes cela autour du cimetière St Brice,  et c'est aussi dans cette zone que l'on trouve de villa d'architecte années 50 remarquables Villa1 et Villa2 et (m^me si elle est hors sujet) on trouve une maison type 1900 le Castel Polonais.   On peut également noter un lottissement datant des années 50 et 60 proche du Pont de la Maye et de la Mairie dans lequel on remarque une grande villa moderniste.  
Au niveau des lieux de culte la résolument moderne Eglise St Delphin mérite le détour, et on peur aussi noter le bâtiment commercial typiquement fin 1950 qui abrite Quesard SARL.
Enfin un belle immeuble sur pilotis mid-century modern se place dans l'enceinte de l’hôpital militaire Robert Picqué.

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Gradignan

Jusque vers 1950, Gradignan a été un simple village vivant des ressources de ses terres et de sa rivière, l'Eau Bourde. Longtemps restée à la traîne par un manque criant d'infrastructures, la commune s'est équipée tous azimuts, à partir de 1952, sous le mandat de Bernard Roumégoux : elle est devenue une ville de plus de 20 000 habitants tout en ayant conservé son aspect verdoyant.

En 1967, est construite, sur le territoire communal, une maison d'arrêt pouvant accueillir environ 400 détenus.

Au niveau architectural on peut noter un lotissement des années 1950 et 1960 avec des villas à l'architecture intéressante:  Villas 1, Villa 2 et Villa3