Stade municipal - Architecte Claude BONNEFOY - 1957 - 1961 - Royan


Situé au nord-est de la vaste opération de la « Tache verte », le stade actuel ne ressemble que peu au très audacieux projet dessiné à l'origine. Au départ envisagé comme un ambitieux complexe sportif, l'édifice devait concilier avec brio technicité et esthétisme.


De sculpturaux étais de béton, sans doute empruntés aux usines Peix et Duchen à Sao Paulo au Brésil, soutenaient la piste du vélodrome central sur toute sa périphérie.

Seul élément réalisé, une double tribune émerge de l'ensemble et élance ses gradins selon deux orientations différentes. Disposées de part et d'autre, les entrées sont signalées par une monumentale virgule de béton qui leur sert d'auvent.


Très imprégnée des références outre-atlantique, la mise en oeuvre laissée brute de décoffrage, rappelle étrangement le musée de Niemeyer à Rio de Janeiro.

Ce détail détonne légèrement dans un Royan où l'enduit lisse habille la quasi-totalité des bâtiments, à l'exception de Notre-Dame.

En 1968, devant le chantier inachevé, la ville décide d'entreprendre la construction de la piscine municipale sur laquelle est ajoutée une seconde tribune. Bien qu'en partie désaffecté, le stade demeure un édifice d'une rare qualité et doit beaucoup à l'exceptionnelle collaboration de Claude Bonnefoy, l'architecte de la villa « Ombre Blanche » et de René Sarger, ingénieur du Marché central, de Notre-Dame et de la Gare routière.