Après la Seconde Guerre mondiale, le secteur du grand marais est assaini avec l’apport de 500 000 m3 de gravats et quelque 600 000 m3 de sable provenant de l’estuaire de la Loire. Ces travaux de remblaiement ne sont cependant pas suffisant à rendre la zone constructible. La ville décide alors de la transformer en une vaste zone de loisirs de cinquante hectares. Vingt hectares sont réservés à la promenade et aux loisirs, trente autres sont dévolus aux sports. Ce nouvel espace est destiné à remplacer les équipements sportifs d’alors – Le Plessis et Méan-Penhoët – vétustes et éloignés du centre ville. Cette place de choix donnée au sport est à l’époque un moyen de contribuer au redressement national par l’éducation et l’hygiène du corps. Ces travaux d’aménagement débutent en 1959 et s’achèvent en 1967.
En 1962, la ville souhaite se doter, au cœur de ce nouvel ensemble, d’une salle pluridisciplinaire et modulable pour le sport et les spectacles. En raison de la nature du sol, les architectes imaginent une structure légère en forme de calotte sphérique qui permet de limiter les fondations. La solution d’assoir la nouvelle salle sur une semelle en radier est cependant vite abandonnée au profit d’un système de fondations profondes, dit des pieux Franki. 166 pieux constituent les fondations du bâtiment sur lesquels viennent reposer des poutres externes. Les fondations et les terrassements durent 7 mois. La cérémonie de la première pierre se déroule en octobre 1963.
Le chantier de construction va durer sept ans en raison de déboires importants (faillite de l’entreprise de gros œuvre, difficultés budgétaires, intempéries, grèves de 68...). En février 1970, la soucoupe est inaugurée.
Aujourd’hui totalement dévolue aux sports, la soucoupe n’accueille plus que trois manifestations par an à caractère culturel ou événementiel.
Photos Sébastien Gatineau
Les vestiaires